“Je crois que mon mari me trompe !”
Depuis deux jours, Jeannine se repasse le film de sa vie. Seul petit inconvénient : elle invite tout le bureau aux séances du matin à l’arrivée, de la pause à 10h, du déjeuner et de la pause de l’après-midi. Avec un peu de chance, vous pourrez échapper à la rediffusion sur le parking à la sortie.
“Ça tourne en boucle dans ma tête, je n’arrive pas à penser à autre chose. Ce parfum, ce n’est pas le mien et je suis certaine que c’est un parfum de femme !”
Et vous croisez les doigts pour qu’elle ne rencontre pas Richard qui est d’une humeur de chien parce qu’un “c….d” a écorché la peinture de sa portière passager.
Je n’ose imaginer la rencontre de ces deux collègues et la super ambiance qui s'ensuivra.
Certes, je vous ai déjà parlé de l’écoute bienveillante. Cependant, elle a des limites !
Nos problèmes personnels ont cette particularité d’être… personnels ! Bravo !
Ils ne concernent en rien vos partenaires de travail.
Les sujets de contrariété, dans le cadre professionnel, sont déjà suffisamment fournis pour en rajouter, vous ne pensez pas ? Pourquoi vouloir faire payer à Martine et Adrien - qui ont le malheur, ce jour-là, de partager votre bureau - votre insomnie de la veille parce que le petit dernier fait ses dents ?
Je sais, ce n’est pas toujours facile.
Cela demande simplement de l’honnêteté. Oui, être suffisamment honnête envers soi, reconnaître que l’on est agacé, irritable et, surtout, savoir pourquoi ?
Ce pourquoi qui dédouane les autres et vous met face à vos responsabilités, face à vous.
Ce pourquoi qui vous invite à vous concentrer sur votre boulot et à tourner votre langue sept fois dans votre bouche avant d’envoyer sur les roses, Marianne, qui vient vous demander, pour la cinquième fois, de ne pas l’oublier pour le dossier X ; demande légitime parce que vous l’avez zappée pour cause de mauvaise humeur, vous vous en souvenez ?
Ce pourquoi qui vous invite à prendre conscience de l’instant présent.
Il n’effacera pas les contrariétés. Vous les retrouverez, sans doute, en retournant à votre véhicule en fin de journée, mais vous aurez, peut-être, réussi à sourire dans la journée.
À ce propos, petite astuce que je mets régulièrement en pratique quand la moutarde est un peu forte : je vais dans les toilettes, ou je trouve un miroir quelque part, et je me souris, mais sincèrement !
Savez-vous qu’un sourire peut faire basculer une vie ?
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