Tu as l’air vachement plus sympa quand tu souris !
Vous n’imaginez pas le nombre de fois où j’ai entendu cette phrase. Oui, il se trouve que j’ai le visage très fermé et sévère quand je ne souris pas. Je vous laisse imaginer quand je suis contrariée !
Quoi qu’il en soit, d’aussi loin que remontent mes souvenirs, mon sourire fait ma force, mais je n’en ai eu conscience que tardivement.
Le sourire, c’est gratuit et ça peut tellement vous rapporter. Il m’a permis de désamorcer des situations, de soulager des cœurs un peu tristes ou de simplement mettre un peu de soleil dans la vie de personnes croisées. Cependant, et pour rester dans la sphère professionnelle, remettons des points sur des “i” et des barres sur des “t”.
Ce n’est pas parce qu’on est de nature souriante qu’on est malléable et corvéable à merci. Celui qui choisit de sourire - plutôt que se laisser systématiquement contrôler par sa colère - n’est pas l’imbécile de service ! Le sourire facile est trop rapidement assimilé à de la niaiserie. Petite parenthèse culturelle ! Savez-vous que le sourire chez le japonais peut simplement être la traduction d’une gêne ?
Durant toute ma vie professionnelle, j’ai fait le choix de sourire parce que cela conduisait à une meilleure ambiance au bureau. D’ailleurs, mes collègues voyaient la différence les jours où Tata Hélène était de mauvais poil. Oui, parce que cela m’arrivait aussi. Je vous l’ai déjà dit : je ne suis pas née avec une auréole sur la tête et le test de paternité n’a pas conclu au Dalaï Lama comme étant mon père !
Donc, il m’est aussi arrivé d’être exécrable pour mes collègues, par le passé… il y a très longtemps. Certes, ça ne durait pas très longtemps parce que c’est dans ma nature de sourire.
Il y a des responsables d’entreprises qui se font un devoir de ne jamais sourire. “Il faut savoir tenir la distance avec les salariés, qu’ils comprennent qui est le chef !”
Traduction : je ne montre pas mon humanité et ma vulnérabilité, car je risque de passer pour un gentil et de perdre pied.
Depuis quand montrer sa vulnérabilité fait de vous un incompétent ? Eh ben, depuis très longtemps ma p’tite dame ! Le monde occidental vénère les cases et dans la case “patron”, il n’y a pas le mot sourire. On y trouve les mots : sévère, énigmatique, intouchable, autoritaire, etc.
Je suis heureuse de constater que le monde change et qu’une nouvelle génération de patrons voit le jour : humain, plus à l’écoute et pour lesquels sourire n’est pas une option.
Dans les petites classes, à la maternelle, on apprend aux enfants les mots magiques : bonjour, s’il te plait, merci ! Les accompagner d’un sourire et le monde s’ouvre à vous !
J’en profite pour demander aux adultes de revoir, régulièrement, la leçon sur les mots magiques svp !
Je vous dis merci… avec le sourire !
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