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Photo du rédacteurHélène Dabriou

La polyvalence, force ou faiblesse ?

Dernière mise à jour : 28 avr. 2023

Mais, en fait, tu fais quoi plus précisément ?


J’ai si souvent entendu cette phrase et, il y a très longtemps de cela, elle générait un malaise, voire un mal-être, chez moi. Cette impression de ne pas être stable, d’être partout et nulle part à la fois.

Tu es une assistante de direction et tu fais de l’évènementiel ? Oui, et alors ?????


Le jour de mon arrivée sur terre, marraine la bonne fée s’est penchée sur mon berceau et de sa baguette magique a lancé : “tu seras douée pour tant de choses que tu pourras travailler où bon te semble, éclate-toi !”. Sauf qu’elle n’avait tenu compte ni de mon lieu de naissance, ni des personnes qui croiseraient ma vie ! Du moins, c’est que je pensais.

J’étais intimement persuadée que si j’étais née aux États-Unis ou dans un autre pays anglophone, les choses se seraient différemment déroulées et que mon CV ferait face à de l’approbation plutôt qu’à des doutes et autres suspicions.


Et puis, un jour, l’étincelle. J’ai beau cherché, mais je vous assure que, ce fameux jour, je n’ai reçu aucun coup sur la tête, aucun choc émotionnel. J’ai regardé mon CV et j’ai pris conscience de ma richesse : ma polyvalence.

Celle qui permet de s’adapter à toutes (ou presque) les situations - je ne peux pas me décréter ingénieure aérospatiale non plus, il y a des limites !

Celle qui me permet de trouver des solutions parce que mes connaissances et mes compétences couvrent suffisamment de domaines pour me le permettre.


Cela m’a valu, à chaque fois que j’intégrais une nouvelle structure, de faire partie des incontournables moins d’un mois après mon arrivée et de gagner rapidement la confiance de mes supérieurs. J’étais souvent là où ils ne m’attendaient pas - en tout cas, pas sur le poste pour lequel j’étais embauchée - et, surtout, là où ils avaient besoin d’aide.


Pourquoi ai-je laissé le doute prendre autant de place pendant autant d’années ?

Je me pose encore la question même si un début de réponse me vient.


Nous vivons dans un système où il faut rentrer dans des cases. On fait des études de X pour intégrer le métier X et non le métier Y. Un système où le diplôme prime - tu vas où avec ton BAC + 2 ? - et où l’expérience et l’opérationnel sont secondaires.


Et je n’aborde même pas la question du travail au féminin ! C’est pire. D’aucuns diront que ma chance est que je sois une assistante, donc un métier réservé aux femmes. Alors non ! Il existe aussi des hommes assistants. Et non ! Quand vous êtes trop polyvalente - en plus d’être efficace - vous vous transformez en danger potentiel.


Avec du recul, c’est sans doute marraine la bonne fée qui m’a tapoté le crâne de sa baguette magique ce fameux jour de révélation.


Oui, je suis polyvalente et j’aime ça. Je ne m’ennuie pas….


Alors merci marraine !


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